L'OECO se joint à l'ONU lors de la quatrième Conférence internationale sur l'environnement et le développement pour élaborer un traité global pour la lutte contre la pollution plastique
Communiqué de presse de l'OECO
24 avril 2024 - La quatrième session du Comité intergouvernemental de négociation (CIN-4) s'est réunie au Centre Shaw à Ottawa, au Canada, pour élaborer un traité juridiquement contraignant visant à contrôler la pollution plastique, y compris dans l'environnement marin. Les petits États insulaires en développement (PEID), y compris les États membres de l'Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO), font entendre leur voix lors de ces réunions de haut-niveau qui se déroulent entre le 23 et le 29 avril.
L'OECO s'est jointe à l'appel des médiateurs internationaux en faveur d'un traité des Nations unies sur les plastiques qui soit ambitieux, complet et global et qui aborde les questions liées à l'ensemble du cycle de vie des plastiques. Dr. Joyelle Trizia Clarke, ministre chargée du développement durable, de l'environnement et de l'action climatique, ainsi que de l'autonomisation des consultants à Saint-Kitts-et-Nevis, a déclaré aux délégués : "Les petits États insulaires en développement (PEID) sont considérés comme la conscience morale de l'humanité et les porte parole des sujets qui concernent le climat. L’appel 1,5° pour rester en vie, le plaidoyer en faveur du fonds pour les pertes et les dommages mené par Antigua et l'AOSIS doivent être pris en compte ici dans cette conversation sur les plastiques."
Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) indique qu'entre 70 et 95% des déchets marins de la mer des Caraïbes proviennent de sources terrestres, principalement des matières plastiques. Cela montre à quel point il est urgent de s'attaquer à la pollution plastique, en particulier pour les pays insulaires. En outre, de nombreux problèmes de déchets et de pollution sont transfrontaliers, ce qui signifie qu'un contrôle et une gestion médiocres dans un pays ont des répercussions négatives sur les pays voisins, ce qui peut faire échouer leurs efforts de transition vers des économies bleues.
Cette pollution ne détruit pas seulement l'écosystème marin, mais affecte également les activités économiques des êtres humains qui dépendent des ressources naturelles, ce qui constitue un obstacle à la transition vers des économies bleues durables.
Dans son discours aux délégués de la réunion, Dr. Clarke a précisé ce à quoi les petits États insulaires en développement aspirent dans les négociations. Elle a déclaré qu'il devrait y avoir " une action accrue, amplifiée et visible sur l'interdiction des plastiques nocifs, des voies de transition justes, qui peuvent être partagées, mises à l'échelle et construites d'une manière qui honore et met en valeur l'ingéniosité locale. Nous devons également nous engager à co-concevoir, co-créer nos intérêts et co-déterminer nos intérêts dans un avenir résilient où chaque vie et chaque moyen de subsistance sont protégés et respectés ".
En février 2022, lors de la reprise de la cinquième session de l'Assemblée des Nations unies pour l'environnement, une résolution historique (5/14) a été adoptée pour élaborer un instrument international juridiquement contraignant sur la pollution plastique, y compris la pollution du milieu marin, avec l'ambition d'achever les négociations d'ici à la fin de 2024, ainsi qu'un mécanisme financier solide, qui favorise une transition juste et prévoit des dispositions de soutien spécifiques pour les petits États insulaires en développement.
Alors que ces négociations se poursuivent au sein du CIN-4, la Commission de l'OECO est représentée par Susanna Scott, responsable du programme de gestion durable des océans, et Farzana Yusuf-Leon, responsable technique. L'équipe espère qu'il y aura, au cœur du mécanisme, une interdiction des plastiques nocifs et une voie pour une transition juste afin d'assurer un avenir durable pour les populations et notre planète.
Danny Moonie
OECO Unité de communication