L’OECO fait progresser les objectifs régionaux en matière de biodiversité lors des réunions mondiales de la CDB des Nations Unies au Panama

Communiqué de presse de l’OECO

La Commission de l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO) a participé et apporté son soutien aux États membres de l’OECO lors de la 27ᵉ réunion de l’Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (SBSTTA-27) dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique (CDB), ainsi qu’à la première réunion de l’Organe subsidiaire sur l’Article 8(j) (SB8J), tenues au Panama.

Ces rencontres mondiales de haut niveau sur la biodiversité ont réuni des représentants de gouvernements, du milieu universitaire, des Peuples autochtones et communautés locales (PACL), ainsi que des représentants de la société civile, des femmes et des jeunes, venus du monde entier. Leur objectif : faire progresser la mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal (CMBKM) et renforcer la coopération internationale afin d’endiguer et d’inverser la perte de biodiversité d’ici 2030.

La délégation de l’OECO, dirigée par la Dr Helena Jeffery Brown, directrice du programme « Biodiversité, écosystèmes et services écosystémiques » de la Commission, a bénéficié du soutien du programme BioSPACE financé par l’Union européenne. La participation visait à renforcer la présence et la contribution des États membres de l’OECO dans ces instances de négociation multilatérales.

27ᵉ réunion du SBSTTA – Conseils scientifiques et techniques pour la mise en œuvre du CMBKM

La réunion du SBSTTA-27, tenue du 20 au 24 octobre 2025, avait pour objectif d’apporter des orientations scientifiques et techniques à la mise en œuvre du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal (CMBKM).

Les discussions ont porté sur le processus de planification, de suivi, de rapport et d’examen des progrès réalisés par les Parties dans la mise en œuvre du CMBKM. Les délégués ont également abordé les interconnexions entre biodiversité, changement climatique et bien-être humain, notamment :

  • la gestion des espèces exotiques envahissantes (objectif 6 du CMBKM),
  • l’intégration de la biodiversité dans l’agriculture et la foresterie,
  • l’utilisation des approches fondées sur les écosystèmes pour l’adaptation et la réduction des risques de catastrophes,
  • et l’incorporation des résultats scientifiques de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) pour renforcer la prise de décision fondée sur les données probantes au sein de la CDB.

Tout au long de la réunion, la Commission de l’OECO a travaillé en étroite collaboration avec les délégations des États membres afin de défendre les priorités régionales et d’assurer une voix unifiée des petits États insulaires en développement (PEID).

Les délégations d’Antigua-et-Barbuda, de Grenade, de Sainte-Lucie et de Saint-Kitts-et-Nevis, ainsi que d’autres PEID, ont partagé leurs expériences et souligné l’importance de ces réunions pour les petits États insulaires, rappelant le rôle essentiel de la biodiversité dans la soutenabilité des moyens de subsistance, le renforcement de la résilience et la préservation des écosystèmes.

Une première historique : la réunion inaugurale de l’Organe subsidiaire sur l’Article 8(j)

La première réunion du SB8J, tenue du 27 au 30 octobre 2025, a marqué une étape historique dans le cadre de la CDB, en établissant le premier organe permanent des Nations Unies consacré au savoir traditionnel, aux droits et aux contributions des peuples autochtones et des communautés locales.

Plusieurs États membres de l’OECO ont participé à cette rencontre, aux côtés de la délégation de la Commission, soulignant l’importance de ce nouvel organe pour la Caraïbe orientale, berceau du peuple autochtone Kalinago et de communautés dont les pratiques traditionnelles forment la base de la résilience culturelle et écologique de la région.

La délégation de l’OECO a :

  • appuyé la collaboration entre PEID afin d’amplifier la voix régionale ;
  • participé aux discussions sur la participation équitable et la valorisation des savoirs traditionnels ;
  • et mis en avant le rôle crucial des peuples autochtones et des communautés locales dans la préservation de la biodiversité.

Les négociations ont également porté sur les droits de participation, les représentants des États membres de l’OECO insistant sur la pleine inclusion des dirigeants autochtones et communautaires dans la gouvernance mondiale de la biodiversité.

Renforcer la voix régionale dans la gouvernance mondiale de la biodiversité

Au cours des deux réunions, les États membres de l’OECO ont réaffirmé la nécessité de :

  • renforcer les capacités techniques, en particulier pour les petits États insulaires en développement (PEID) ;
  • mobiliser des financements dédiés à la mise en œuvre des engagements en matière de biodiversité ;
  • reconnaître les savoirs traditionnels comme pierre angulaire de la conservation ;
  • et consolider les partenariats stratégiques pour faire progresser l’action régionale en faveur de la biodiversité dans le cadre du CMBKM.

La Commission de l’OECO salue l’esprit de collaboration et les résultats constructifs issus de ces réunions, et réaffirme son engagement à renforcer la coopération régionale et mondiale afin d’accélérer la mise en œuvre du Cadre mondial pour la biodiversité.

Déclaration de clôture de l’OECO à la Conférence du SBSTTA-27

La Commission de l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO) réaffirme son engagement indéfectible à soutenir ses États membres dans la mise en œuvre complète et active du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal (CMBKM), en parfaite cohérence avec la Déclaration de Saint-Georges sur les principes de durabilité environnementale,un engagement selon lequel, d’ici 2040, « les peuples et les gouvernements de la Caraïbe orientale vivront dans le respect des limites environnementales, guidés par les principes d’équité, de résilience et de durabilité ».

Des priorités claires et urgentes pour les PEID de la Caraïbe

Pour les petits États insulaires en développement (PEID) de la Caraïbe, les priorités sont à la fois claires et pressantes : il est essentiel d’agir de manière décisive sur les points 3, 5 et 6 de l’ordre du jour, afin de conserver, restaurer et utiliser durablement la biodiversité, de renforcer la résilience, et de lutter contre les espèces exotiques envahissantes.

La capacité institutionnelle et technique demeure l’un des principaux défis pour les PEID. L’OECO appelle donc à la mise en place de partenariats innovants et à une mobilisation stratégique des ressources, incluant le secteur privé, ainsi qu’à une coopération technique soutenue pour transformer l’ambition en action concrète et en progrès mesurables, notamment dans le cadre de la Cible 2 du CMBKM, qui vise à restaurer des écosystèmes sains et à stopper la perte de biodiversité.

Reconnaissance des partenariats et engagement collectif

L’OECO exprime sa sincère reconnaissance à l’Union européenne pour son soutien déterminant à la biodiversité marine et terrestre ainsi qu’à la gestion intégrée des terres, des initiatives qui contribuent directement à la réalisation des objectifs du CMBKM au sein des États membres.

La Commission réaffirme également son partenariat solide avec le Secrétariat de la CARICOM, en vue de faire progresser l’action collective caribéenne vers les objectifs mondiaux de biodiversité.

S’appuyant sur ces collaborations, l’OECO développe actuellement un modèle de financement durable à travers le Programme transformationnel 30x30, qui trace une voie ambitieuse vers la résilience, la prospérité et un avenir positif pour la nature.

Un engagement renouvelé envers la coopération internationale

L’OECO salue l’esprit de collaboration et les résultats constructifs issus de cette conférence, et demeure pleinement engagée à poursuivre sur cette lancée afin d’accélérer la mise en œuvre du Cadre mondial de la biodiversité et de renforcer la coopération régionale et mondiale.


Danny Moonie

Spécialiste de la communication / gestion des connaissances, Organisation des États de la Caraïbe orientale

OECO Unité de communication

Organisation des États de la Caraïbe Orientale

 

 

 

 

 

 

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L'Organisation des États de la Caraïbe Orientale (OECO) est une organisation internationale dédiée à l'harmonisation et l'intégration économique, la protection des droits de l'homme et juridiques, et l'encouragement de la bonne gouvernance dans les pays indépendants et non indépendants dans la Caraïbe orientale. L'OECO est née le 18 Juin 1981, lorsque sept pays de la Caraïbe orientale ont signé un traité acceptant de coopérer entre eux, tout en favorisant l'unité et la solidarité entre ses membres. Le traité est connu comme le Traité de Basseterre, ainsi nommé en l'honneur de la ville capitale de Saint-Kitts-et-Nevis où il a été signé. Aujourd'hui l’OECO, compte douze membres, répartis dans la Caraïbe orientale comprenant Antigua-et-Barbuda, la Dominique, Grenade, Montserrat, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, les Îles Vierges Britanniques, Anguilla, la Martinique, la Guadeloupe et Saint-Martin.

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