Les chiffres de l’OECO révèlent des enjeux majeurs pour le recyclage dans la Caraïbe

Communiqué de presse de l’OECO

Les données transforment la manière dont l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO) aborde les défis les plus pressants en matière de gestion des déchets dans la sous-région. Le projet novateur Recycle OECS a mis en lumière des éléments clés soulignant l’urgence de réformes systémiques pour protéger à la fois l’environnement et les intérêts économiques. Le rapport du projet dévoile une stratégie globale qui dépasse les modèles traditionnels de recyclage, en proposant une feuille de route pour une gestion durable des déchets dans les petits États insulaires en développement.

À La Dominique, une solution conçue à l’origine pour améliorer la collecte des déchets s’est transformée en un véritable mouvement communautaire. Le programme « Écoles Zéro Déchet » a mobilisé 3 124 élèves répartis dans 62 établissements, les sensibilisant à la protection de l’environnement. Ces jeunes ont non seulement collecté plus de 10 tonnes de déchets plastiques, mais ils ont aussi profondément changé la perception du recyclage au sein de leurs communautés.

À la Grenade, le projet a démontré l’impact des partenariats stratégiques. En impliquant le secteur de l’hôtellerie, il a permis de traiter et détourner 32,56 tonnes de plastique des décharges, dont 22,56 tonnes de nouvelles collectes et 10 tonnes provenant de stocks existants. Ce modèle de leadership environnemental du secteur privé pourrait être répliqué à travers la région.

« Les chiffres sont éloquents », explique Chamberlain Emmanuel, chef de la Division de l'Environnement et du Développement Durable de l’OECO. « Notre système actuel de gestion des déchets n’est pas viable, mais nous disposons des solutions innovantes pour y remédier. En exploitant les données, l’engagement communautaire et les partenariats stratégiques, nous défendons une nouvelle approche pour un recyclage durable. »

L’une des avancées majeures du projet est la création d’une base de données régionale centralisée pour le suivi des expéditions de déchets plastiques. Cette infrastructure numérique soutient une planification basée sur des données et améliore la conformité avec les normes environnementales internationales.

Des défis économiques importants mais des solutions prometteuses

Les coûts d’expédition actuels, qui s’élèvent à 357 USD par tonne, constituent un frein majeur aux efforts de recyclage. Toutefois, le projet a identifié des solutions innovantes, notamment la création de centres de traitement régionaux qui pourraient faire chuter ces coûts à 95 USD par tonne.

To achieve sustainable financing, innovative approaches are imperative, such as tying waste management fees to utility bills and leveraging environmental levies. The project advocates for deposit-refund legislation across member states to incentivize recycling and create cleaner collection streams.

Pour garantir un financement durable, le projet recommande plusieurs mesures :

  • L’intégration des frais de gestion des déchets aux factures de services publics.
  • L’application de taxes environnementales pour soutenir le recyclage.
  • La mise en place d’une législation de consigne-déconsigne à travers les États membres, afin d’encourager le recyclage et d’assurer une collecte plus propre et efficace.

Objectif : 50 % de recyclage des plastiques PET en 10 ans

Le projet a défini une stratégie ambitieuse visant à atteindre un taux de recyclage de 50 % pour les plastiques PET d’ici une décennie. Cet objectif nécessitera des investissements compris entre 17 et 56 millions de dollars, un engagement qui va au-delà de la protection de l’environnement : il s’agit d’un levier essentiel pour la résilience économique et le développement durable de la région.


À propos de Recycle OECS

Le projet Recycle OECS, mis en œuvre par la Commission de l’Organisation des États de la Caraïbe Orientale (OECS) en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD), est une initiative novatrice visant à réduire la pollution plastique et à favoriser des pratiques durables de gestion des déchets dans les États membres. Financé par l’Union européenne, le projet vise à développer et étendre un modèle de recyclage harmonisé, adapté aux défis spécifiques des Petits États Insulaires en Développement (PEID). En intégrant l’engagement communautaire, la collaboration avec le secteur privé et des cadres législatifs solides, le projet Recycle OECS propose une feuille de route pour accélérer la transition de la région vers une économie circulaire durable.

Jacques Hinkson-Compton

Communications Consultant, Organisation of Eastern Caribbean States

OECO Unité de communication

Organisation des États de la Caraïbe Orientale

 

 

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L'Organisation des États de la Caraïbe Orientale (OECO) est une organisation internationale dédiée à l'harmonisation et l'intégration économique, la protection des droits de l'homme et juridiques, et l'encouragement de la bonne gouvernance dans les pays indépendants et non indépendants dans la Caraïbe orientale. L'OECO est née le 18 Juin 1981, lorsque sept pays de la Caraïbe orientale ont signé un traité acceptant de coopérer entre eux, tout en favorisant l'unité et la solidarité entre ses membres. Le traité est connu comme le Traité de Basseterre, ainsi nommé en l'honneur de la ville capitale de Saint-Kitts-et-Nevis où il a été signé. Aujourd'hui l’OECO, compte douze membres, répartis dans la Caraïbe orientale comprenant Antigua-et-Barbuda, la Dominique, Grenade, Montserrat, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, les Îles Vierges Britanniques, Anguilla, la Martinique, la Guadeloupe et Saint-Martin.

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