Le HCC et ses partenaires lancent une campagne : Parlons des acides gras trans ! Et pourquoi ils doivent disparaître !
Communiqué de presse conjoint
Saviez-vous que les aliments que vous consommez quotidiennement peuvent contenir des substances nocives qui augmentent silencieusement votre risque de crise cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral ? Les acides gras trans produits industriellement, souvent cachés dans les aliments emballés et transformés, sont parmi les ingrédients les plus dangereux dans nos régimes alimentaires aujourd'hui.
À l'approche de la date limite de décembre 2025 pour éliminer ces acides gras nocifs de notre approvisionnement alimentaire dans les Caraïbes, la Coalition Caribéenne pour la Santé (HCC - Health Caribbean Coalition), avec le soutien de Resolve to Save Lives et de ses partenaires[1], est heureuse de lancer la campagne intitulée « Parlons des acides gras trans ! Et pourquoi ils doivent disparaître ! » (“Let’s Talk About Trans Fats! And Why They Need to Go!”) le 30 septembre 2024. La campagne fait partie d'un mouvement régional plus large visant à interdire les acides gras trans produits industriellement de l'approvisionnement alimentaire, une mesure reconnue comme étant rentable pour protéger des vies et réduire le fardeau des Maladies Non Transmissibles (MNT) dans toute la Caraïbe. L'élimination des acides gras trans réduit les coûts des soins de santé en prévenant les crises cardiaques, qui nécessitent des soins coûteux.
Cette campagne survient après la Journée du bien-être dans la Caraïbe, célébrée chaque année en septembre, sous le thème « La puissance de l'action collective : la bonne santé est notre droit ». Ce thème souligne l'importance des efforts collectifs pour lutter contre les MNT et protéger la santé publique, en réaffirmant le droit fondamental de chacun à la santé.
La consommation de gras trans produits industriellement a été liée à une augmentation des risques de crises cardiaques, d'AVC et d'autres MNT, et cause environ 278 000 décès chaque année dans le monde en raison des maladies coronariennes. En 2022, les décideurs politiques de la Caraïbe se sont engagés à éliminer les huiles partiellement hydrogénées (les principales sources de gras trans industriels) de l'approvisionnement alimentaire national et régional d'ici le 31 décembre 2025. Cet engagement repose sur le droit à la santé, garantissant que les citoyens ne sont pas exposés à des substances nocives dans leur alimentation
Le Dr Kenneth Connell, président du HCC, a souligné l'urgence d'agir :
« Cette campagne est un appel à la vigilance pour la région. Les acides gras trans produits industriellement représentent un danger silencieux, contribuant à l'augmentation des maladies cardiaques et des AVC dans nos communautés. Notre objectif est d'encourager les décideurs politiques à accélérer l'élimination de ces graisses nocives tout en informant et en incitant les gens à exiger des choix alimentaires plus sains et plus sûrs. »
Le Dr Juan Manuel Sotelo, directeur par intérim du programme sous-régional de la Caraïbe de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), a également insisté sur l'importance de s'aligner sur les efforts mondiaux :
« À l'échelle mondiale, 58 pays ont déjà adopté des politiques exemplaires, couvrant 47 % de la population mondiale et prévenant ainsi près des deux tiers des décès causés par les acides gras trans chaque année. Il est crucial que la Caraïbe s’aligne rapidement sur ces efforts mondiaux pour protéger la santé de sa population. »
La campagne a également reçu un large soutien de la part d’organisations régionales clés. Le Dr Heather Armstrong, responsable du département des maladies chroniques et des blessures à l'Agence de santé publique des Caraïbes (CARPHA), a souligné l’importance de cette initiative régionale :
« La CARPHA soutient pleinement l’effort visant à éliminer les acides gras trans nocifs de l'approvisionnement alimentaire caribéen. Cette campagne va prendre de l’ampleur à l’approche de l’échéance de 2025, garantissant que la population caribéenne ne soit pas vulnérable aux maladies évitables causées par de mauvaises pratiques alimentaires. »
Le Dr Didacus Jules, Directeur général de la Commission de l'OECO, a également exprimé son soutien à la campagne :
« La lutte contre les acides gras trans est une partie essentielle de l'agenda de santé de notre région. En soutenant la campagne "Parlons des acides gras trans", nous faisons progresser l'objectif de la Caraïbe de promouvoir des systèmes de santé durables qui priorisent le bien-être de chaque citoyen. »
La campagne « Parlons des acides gras trans ! Et pourquoi ils doivent disparaître ! » lance un appel puissant aux États membres de la CARICOM pour accélérer la mise en œuvre de législations nationales pour éliminer ces acides gras trans nocifs de notre alimentation. Cette initiative s'inscrit dans la continuité des efforts du HCC pour plaider en faveur d’un ensemble de politiques alimentaires saines, notamment la taxation des boissons sucrées, la restriction de la vente et de la commercialisation de produits ultra-transformés aux enfants par le biais de politiques de nutrition scolaire, et l’autonomisation des consommateurs grâce à l’étiquetage nutritionnel octogonal d’avertissement sur les emballages. La campagne souligne le rôle central des gouvernements dans la création d'environnements favorables à la santé par une réglementation fondée sur des preuves, et le rôle essentiel des partenaires dans le soutien à l'action gouvernementale. Elle met en lumière le droit fondamental de chaque citoyen caribéen à une alimentation saine et nutritive comme un pilier essentiel d'une vie en bonne santé, à l'abri des maladies évitables causées par des environnements alimentaires nocifs. Atteindre l'objectif d'élimination des acides gras trans produits industriellement d'ici 2025 nécessitera des efforts collectifs et collaboratifs des gouvernements, de la société civile et du secteur privé à travers la région.
Note:
[1] Partenaires : Caribbean Public Health Law Forum (CPHLF), Agence de santé publique des Caraïbes (CARPHA), Organisation panaméricaine de la santé (OPS), Commission de l'OECO, Unité de recherche en droit et santé (LHRU) de l'Université des Indes occidentales, Fondation des maladies cardiaques et AVC de la Barbade (HSFB), Healthy Bahamas Coalition (HBC), Fondation du cœur de la Jamaïque (HFJ), Lake Health and Wellbeing de Saint-Kitts-et-Nevis, et Association du diabète et de l'hypertension de Sainte-Lucie (SLDHA).
Dorial Quintyne
Malika Thompson-Cenac
OECO Unité de communication