Le Directeur Général de l'OECO lors de la Réunion Inaugurale du Conseil Conjoint des Ministres : Santé, Développement Humain et Social, et Éducation

Discours Officiel

Discours de S.E. Dr Didacus Jules, Directeur Général de l'Organisation des États de la Caraïbe Orientale (OECO) lors de la cérémonie d'ouverture de la Réunion Inaugurale du Conseil Conjoint des Ministres : Santé, Développement Humain et Social, et Éducation, le 11 septembre 2024, dans la Fédération de Saint-Christophe (Saint-Kitts) et Nevis.

Nous nous réunissons aujourd'hui à un moment charnière de notre parcours de transformation régionale, un moment qui ne concerne pas seulement les politiques et protocoles, mais surtout les personnes. Le thème des réunions de cette année, Développement et durabilité régionale grâce à une éducation de qualité et à l'autonomisation sociale, est non seulement d'actualité, mais exprime aussi l'essence de notre mission commune : améliorer la qualité de vie de chaque citoyen de l'OECO.

Rappelons-nous que notre ressource la plus précieuse n'est pas nos richesses naturelles ou notre position économique, mais notre peuple. Nous avons pour mission de veiller à ce que chaque décision que nous prenons, chaque politique que nous élaborons, place nos citoyens — nos enfants, nos familles, nos communautés — au centre des préoccupations. C'est à la fois notre responsabilité et notre mandat.

Rassembler les ministres de l'éducation, de la santé et du développement social favorise une approche holistique et collaborative pour relever les défis interconnectés, garantissant que les politiques de chaque secteur se soutiennent et se renforcent mutuellement, promouvant ainsi le bien-être et l'autonomisation des citoyens grâce à des stratégies intégrées en matière d'éducation, de santé et de protection sociale.

En matière d'éducation, nous avons un immense pouvoir de façonner l'avenir. Mais la réalité est que nos systèmes actuels sont confrontés à des défis — des programmes obsolètes, des ressources insuffisantes, des gaspillages cachés et les menaces imminentes du changement climatique et des bouleversements économiques. Ce ne sont pas seulement des obstacles, mais aussi des opportunités pour innover, transformer et nous surpasser. Nous devons réinventer l'éducation comme un outil de résilience, en préparant nos élèves non seulement aux emplois d'aujourd'hui, mais à devenir les acteurs conscients de leur destin, plutôt que les victimes d'un monde cruel. Il ne s'agit pas seulement des emplois actuels, mais des défis de demain. Nos efforts continus dans l'OECO pour construire un écosystème d'apprentissage numérique sont un puissant pas dans cette direction. Nous ne modernisons pas seulement nos écoles pour les rendre attrayantes — nous protégeons l'avenir de nos enfants.

Dans le domaine de la santé, nous devons également renforcer notre résilience. L'impact de la pandémie de COVID-19 nous a montré que la solidité de nos systèmes de santé est directement liée au bien-être de nos communautés. Notre avenir commun dépend de l'accès de chaque citoyen, sans distinction, à des soins de santé de qualité. Nous devons aborder la santé comme l'éducation, avec innovation, avec une vision durable et un engagement profond pour l'équité.

L'autonomisation sociale est le ciment qui unit ces efforts. Nous ne pouvons parler de progrès sans aborder les inégalités qui nous divisent. Lorsque nous permettons à chaque individu de participer pleinement à la vie sociale, économique et politique, nous créons une société où l'opportunité est un droit, non un privilège. Cette autonomisation est la base du développement humain durable. Cela nécessite une approche multiple — une législation forte, une participation active de tous les acteurs, et un engagement régional en faveur de l'inclusivité. Soyons clairs : l'autonomisation sociale ne consiste pas à créer des programmes de protection sociale massifs qui perpétuent la dépendance à l'État. Il s'agit de fournir des opportunités, de garantir les droits des citoyens tout en assurant la responsabilité des individus. L'essence de l'autonomisation sociale est de créer une société inclusive où chacun a un accès égal aux ressources, à l'éducation, aux soins de santé et aux opportunités, permettant ainsi une participation pleine à la vie sociale, économique et politique.

Dans ce contexte plus large d'autonomisation sociale, des données précises sont essentielles. L'importance des Enquêtes sur la Pauvreté et du Recensement ne peut être surestimée. Ces outils fournissent la base empirique pour mesurer les progrès vers les Objectifs de Développement Durable (ODD). Ils nous permettent de suivre l'efficacité de nos programmes sociaux et d'assurer la responsabilité dans la gouvernance. Plus important encore, ils offrent des informations inestimables sur l'étendue de la pauvreté au sein de nos communautés, nous permettant d'identifier et de prioriser le soutien aux familles les plus démunies.

Plusieurs de nos États membres n'ont pas encore achevé leur recensement national, retardés en partie par les défis posés par la COVID-19. Ces données de recensement sont le pilier de l'élaboration des politiques, reflétant la réalité de nos populations et garantissant une allocation équitable et efficace des ressources. Alors que nous cherchons à transformer l'éducation et à autonomiser nos sociétés, nous devons également repenser notre approche de la pauvreté. Plutôt que de se concentrer sur "l'éradication de la pauvreté", nous devrions adopter une terminologie tournée vers l'avenir, en considérant cela comme un défi de "construction de la prospérité" pour tous les citoyens. Les rapports sur les conditions de vie et les analyses macro-socio-économiques de la pauvreté qui seront discutés aujourd'hui sont essentiels pour orienter ces efforts.

Soyons honnêtes : les défis sont de taille. Le changement climatique, les catastrophes et les ressources fiscales limitées pèsent sur notre capacité à fournir les services dont nos populations ont désespérément besoin et auxquels elles ont droit. Cependant, face à l'adversité, l'OECO s'est toujours relevée. Nous devons continuer. Ensemble, nous pouvons transformer ces épreuves en victoires en renforçant nos systèmes sociaux, en construisant un cadre éducatif résilient, et en plaçant la santé pour tous au premier plan.

Il ne s'agit pas simplement de réagir aux crises, mais de construire un avenir adaptatif, dynamique et inclusif. Il s'agit de veiller à ce que chaque politique que nous développons aujourd'hui résiste à l'épreuve du temps, et que l'OECO non seulement survive, mais prospère face à l'inconnu.

Honorables Ministres et collègues, alors que nous avançons dans ces discussions, je vous exhorte à rester fermes dans votre engagement en faveur de l'intégration régionale et de l'action collective. Embrassons l'innovation, la collaboration et la résilience, afin que l'OECO continue d'être un phare d'espoir et de progrès pour les générations à venir.

Ensemble, nous pouvons réaliser un avenir où chaque citoyen est autonome, où chaque enfant a accès à une éducation de qualité, où chaque famille est soutenue par des systèmes de santé et de protection sociale solides, et où notre région se tient forte face à l'adversité.

Je vous remercie.

 

Malika Thompson-Cenac

Responsable communication, Organisation des États de la Caraïbe orientale

OECO Unité de communication

Organisation des États de la Caraïbe Orientale

 

 

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