Lancement officiel du projet SARSEA : une coopération régionale renforcée pour relever le défi des sargasses dans la Caraïbe

Communiqué de presse conjoint – Expertise France et la Commission de l’OECO

Le projet Sargassum Regional Strategies for Ecosystem-based Actions (SARSEA) a été officiellement lancé le 28 octobre à Sainte-Lucie, en présence de nombreux représentants gouvernementaux, institutionnels et scientifiques venus de toute la région caribéenne.
Financé par la France à travers l’Agence française de développement (AFD) et mis en œuvre par Expertise France, en partenariat avec la Commission de l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO), le projet SARSEA vise à limiter les impacts négatifs des échouements de sargasses sur l’économie locale, les communautés et les écosystèmes côtiers.

Un engagement collectif face à un défi régional

Depuis plusieurs années, les échouements massifs de sargasses affectent gravement les littoraux caribéens, perturbant la vie quotidienne, la santé des populations, les écosystèmes marins ainsi que des secteurs économiques clés tels que la pêche et le tourisme.

Face à cette menace environnementale et sociale, le projet SARSEA entend développer une réponse régionale coordonnée autour de trois axes principaux :

  1. Renforcer la coopération régionale sur la planification et la gestion des sargasses afin d’améliorer la coordination politique et la visibilité internationale du phénomène ;
  2. Accompagner les petits États insulaires (Dominique, Grenade, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines) dans la mise en œuvre d’initiatives intégrées de gestion et de valorisation des sargasses, favorisant une approche circulaire et durable ;
  3. Soutenir la coopération scientifique régionale pour approfondir la connaissance du phénomène, mieux anticiper ses impacts et orienter les stratégies de gestion.

Un quatrième axe transversal complète ces priorités : l’intégration des questions de genre dans les politiques et actions liées à la gestion des sargasses, afin de garantir une approche inclusive et équitable.

Un lancement placé sous le signe du dialogue et de la coopération

La cérémonie d’ouverture a réuni de nombreuses personnalités de haut niveau de la région, toutes unies autour de la volonté commune de renforcer la coopération face au défi des sargasses.
Parmi elles : S. E. Marie-Noëlle Duris, ambassadrice de France auprès des États de la Caraïbe orientale, de la Barbade et de l’OECO ; S. E. Arnaud Mentré, ambassadeur de France chargé de la coopération régionale dans la zone Atlantique ; ainsi que des représentants des pays partenaires*.

La Dominique a souligné la nécessité d’une approche régionale coordonnée et à plusieurs échelles pour la gestion des sargasses, en insistant sur le rôle que chaque île peut jouer dans la chaîne de valeur en fonction de ses capacités.
La Sainte-Lucie a réaffirmé son engagement fort en faveur de la coopération régionale et de solutions durables, exprimant sa volonté de contribuer activement à cette réponse collective.
La Grenade a, quant à elle, mis en avant ses priorités : la création d’un centre de test régional, la mise en place d’un système de suivi des échouements, d’un système de collecte harmonisé, et le renforcement du suivi sanitaire.

« Depuis plus d’une décennie, la France est à la pointe de la lutte contre les sargasses, mobilisant l’État et les collectivités locales en Guadeloupe, en Martinique et à Saint-Martin pour améliorer le suivi, la collecte et le traitement.
Ce travail conjoint entre institutions nationales et autorités locales a permis d’acquérir une expertise précieuse, désormais partagée à l’échelle régionale pour construire une réponse cohérente et coordonnée dans la Caraïbe orientale »
, a déclaré S. E. Marie-Noëlle Duris, ambassadrice de France auprès des États de la Caraïbe orientale, de la Barbade et de l’OECO.

Le Directeur général de la Commission de l’OECO, Dr Didacus Jules, s’est adressé à l’assistance à travers un message vidéo, soulignant l’importance du projet SARSEA pour la région :

« Si quatre États membres bénéficieront directement du projet, notre objectif est également d’utiliser la plateforme de la Commission de l’OECO pour garantir l’inclusivité et le partage des connaissances.
Les enseignements, les outils et les bonnes pratiques issus de SARSEA seront diffusés auprès des douze États membres, afin que chaque pays et territoire de notre communauté bénéficie de cet effort collectif. »

Une coopération officialisée et des perspectives concrètes

Le lancement officiel a été marqué par la signature du protocole de partenariat entre Expertise France et la Commission de l’OECO, en présence de Mathilde De Williencourt, directrice adjointe du département du Développement durable d’Expertise France, Chamberlain Emmanuel, chef de la Division de l'environnement et du développement durable de l’OECO, et Clara Dufresne, chargée de projet régionale à l’AFD.

Deux tables rondes ont rythmé la matinée :

  • « Façonner l’avenir d’une gestion durable des sargasses : perspectives des pays partenaires », consacrée aux visions et retours d’expériences nationaux ;
  • « Coopération régionale : défis et opportunités dans le cadre du projet SARSEA », axée sur les perspectives de collaboration en matière de planification et de gestion des sargasses ainsi qu’au niveau scientifique.

L’après-midi a été dédiée à la présentation de la stratégie du projet et à une réunion de coordination entre les partenaires impliqués dans les initiatives liées aux sargasses dans la région.

Ce 29 octobre, les participants prennent part au premier atelier scientifique collectif, animé par l’Institut de recherche pour le développement (IRD).

Construire une stratégie caribéenne partagée

À travers ce lancement officiel, le projet SARSEA vise à consolider un réseau caribéen d’acteurs engagés, publics, privés et scientifiques, afin de mutualiser les compétences, les données et les bonnes pratiques.
Ce travail collectif contribuera à améliorer la préparation et la réponse aux échouements de sargasses, tout en renforçant la résilience des territoires côtiers.


* Hon. Jullan Defoe, ministre d’État au ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Économie bleue et verte de la Dominique ; Bradley St. Ange, secrétaire permanent, représentant Hon. Alfred Prospere, ministre de l’Agriculture, de la Pêche, de la Sécurité alimentaire et du Développement rural de Sainte-Lucie ; Javan Williams, secrétaire permanent, représentant Hon. Lennox Andrews, ministre de l’Économie bleue et des Affaires maritimes de la Grenade.


Danny Moonie

Communications / Knowledge Management Specialist, Organisation of Eastern Caribbean States

OECS Communications Unit

Organisation of Eastern Caribbean States

 

 

 

 

 

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