Lancement du projet INTERREG Ready Together contre les risques naturels

Article de Karel Clotaire relayé avec l'autorisation de France-Antilles Guadeloupe

Prêts ensemble contre les risques naturels. Le projet Ready Together a été présenté en Guadeloupe le 12 Juin 2019. Piloté par la plateforme d'intervention régionale Amériques Caraïbes de la Croix-Rouge (Pirac), il vise à renforcer la préparation des pays caribéens aux catastrophes naturelles et à mieux coordonner l'aide.

Alors que la saison cyclonique a débuté, l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO), La Région Guadeloupe, La fédération internationale de la Croix- Rouge et du Croissant-Rouge, ainsi que la Croix-Rouge française, ont organisé la réunion de lancement du projet de coopération régionale Ready Together. Ce projet, qui vise à renforcer la préparation des territoires caribéens aux catastrophes naturelles, s'articule autour de trois axes. Chacun de ces axes se décline en plusieurs actions.

« Les pays qui vont bénéficier de ce projet sont ceux des États membres de l'OECS », indique Sendy Veera- badren, responsable de la Pirac, chargée de piloter le projet. Et d'ajouter : « Le premier axe comprend les institutions à travers l'aide d'urgence. Le deuxième porte sur les petites et moyennes entreprises. Et le troisième sur la population. »

 

Construction d'un hub humanitaire

Parmi les actions retenues dans ce projet, on peut citer la construction d'un entrepôt régional humanitaire à portée intercaribéenne basé en Guadeloupe. L'entrepôt stockera des produits de première nécessité, des kits d'urgence, etc., qui seront déployés dans les territoires touchés par une catastrophe. Même si le lieu n'a pas encore été trouvé, sa vocation sera de "mieux servir les Petites Antilles", souligne le responsable de la Pirac.

Il faut savoir qu'un entrepôt de ce type existe déjà en Martinique et plus précisément à la Jambette, à Fort- de-France. Il viendra désormais en appui de celui de Guadeloupe. Mais la Pirac n'a pas attendu le lancement de ce projet pour prépositionné des stocks d'urgence, notamment à Antigua-et- Barbuda, la Dominique, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les Grenadines.

Autre action innovante, à destination des chefs d'entreprise cette fois, c'est la mise en place d'une application Croix-Rouge : Atlas, ready for business. Téléchargeable gratuitement sur les téléphones mobiles, elle permet d’accompagner les entrepreneurs à élaborer un plan de gestion de catastrophe. Enfin, le volet formation n'est pas oublié.

 

« Des intervenants de la Pirac se rendront, par exemple, à la Croix-Rouge de la Dominique pour travailler et identifier les personnes ayant un profil intéressant, avec qui nous allons impulser une formation pour qu'elles soient rapidement mobilisables. Ainsi, les locaux interviendront auprès d'autres locaux sans forcément faire appel à des intervenants de l'Hexagone », explique Emmanuel Pajot, coordinateur des urgences de la Pirac.

 

Le coût total du projet INTERREG Ready Together s'élève à 4,9 millions d'euros financés par les fonds européens, l'Agence française de développement et la Région Guadeloupe.


Trois questions à David Robin, coordinateur du programme gouvernance océanique et pêche à l'OECO

Pourquoi l'OECO est-elle intéressée par le projet Ready Together ?

Ce qui nous intéresse c'est de voir comment, à partir de ce partenariat, on peut accroître notre résilience sur la base de ce que nous avons vécu en 2017. Voir également comment on peut mieux travailler avec les francophones, les institutions comme la Caricom, le conseil régional de Guadeloupe et les institutions de financement, etc. Ce projet nous intéresse aussi car on peut voir comment améliorer les approvisionnements aux populations de l'OECO en cas de catastrophes naturelles. Au sein de l'OECO, nous disposons d'une centrale qui fournit l'ensemble des pays de l'OECO en médicaments. Cela pourrait être une de nos contributions dans ce projet.

Comment l'OECO travaille-t-elle avec les gouvernements pour améliorer le bâti ?

À la suite des ouragans de 2017, nous avons aidé les pays membres et nous les aidons encore à mettre en place et à renforcer les codes de construction, le cadre de réglementation et les normes de construction du bâti en général. Beaucoup d'entre eux ont déjà adopté le cadre régulatoire ou ont harmonisé les normes de construction, etc. Nous sommes en plein développement à cet égard. Dans le cadre de notre intervention pour la mise en place des codes de construction et la résilience du bâti, nous intervenons dans des projets spécifiques qui intéressent les îles, pour améliorer le suivi d'un certain nombre de constructions et d'infrastructures importantes. Le troisième axe du projet INTERREG Ready Together, c'est l'élément humain et donc beaucoup de travaux sont mis en place. À l'OECO, certains de mes collègues se déplacent de villes en villes sur les îles, pour sensibiliser les populations et montrer comment améliorer leur résilience par leurs propres activités. À l'OECO, nous voyons que ce projet peut s'appliquer à tous les systèmes insulaires.

La Guadeloupe et la Martinique sont membres associés de l'OECO. Allez-vous vous appuyer sur leur expertise en matière de respect des normes au niveau du bâti ?

 

Au stade où nous en sommes, il nous serait utile de faire appel et d'utiliser autant que possible l'expérience et l'expertise acquise par la Guadeloupe et la Martinique. Il faut bien comprendre que la plupart des pays de l'OECO n'ont même pas encore le cadre régulatoire nécessaire . Par ailleurs, il y a des différences à divers niveaux. Au niveau juridique d'une part. Les Antilles françaises sont dans le droit civil, alors que nous nous fonctionnons sur le Common Law. D'autre part, en matière de statut, il y a de grosses variations d'un pays à l'autre. Il y a des territoires indépendants, des territoires d'Outre- mer britanniques, des collectivités françaises. Vous voyez bien que le cadre juridique est complètement hétérogène donc on ne peut simplement pas appliquer. Toutefois on va s'efforcer d'apprendre et utiliser du mieux que possible tout votre savoir-faire. Aujourd'hui nous sommes ici en Guadeloupe et on apprend sur les meilleurs moyens de répondre aux catastrophes naturelles. Le mois dernier nous étions en Martinique et avions visité l'observatoire volcanologique. D'une façon ou d'une autre nous sommes là pour apprendre et vraiment tirer parti de tout ce que vous avez à offrir.

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