Financement de l’Océan : les dirigeants caribéens réunis à l’UNOC3 pour faire progresser les solutions durables
Communiqué de presse conjoint – OECO et Fonds caribéen pour la biodiversité (CBF)
Nice, France — À l’issue de la 3ᵉ Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3), les dirigeants de la Caraïbe et leurs partenaires internationaux réitèrent l’une des priorités les plus urgentes de la région : débloquer des financements durables à long terme pour l’action océanique. Pendant la conférence, le Fonds caribéen pour la biodiversité (CBF), le gouvernement de la Grenade, l’OECO, ainsi que plus de 15 partenaires internationaux ont organisé un événement parallèle de haut niveau intitulé :
« Actionner le Bleu : Libérer le financement durable des océans et renforcer la coordination océanique pour les PEID caribéens ».
L’événement a mis en lumière les solutions pour renforcer le financement de l’économie bleue et a présenté des approches régionales coordonnées, comme la Déclaration politique Actionner le Bleu et le Mécanisme de coordination océanique de la Caraïbe (OCM) — deux initiatives clés pour mettre en œuvre le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal (KMGBF) et l’ODD 14.
« L’ambition internationale et les données scientifiques éclairent nos décisions dans la Caraïbe, mais les solutions doivent être créées par les peuples caribéens eux-mêmes. Trop souvent, les besoins spécifiques des PEID sont négligés. L’action collective nous permet d’amplifier nos voix en tant que région et d’établir nos priorités selon nos réalités et contraintes nationales », a déclaré S.E. Safiya Sawney, Ambassadrice spéciale pour le climat du gouvernement de la Grenade.
Dr Jens Mackensen, responsable de la division Biodiversité et gestion durable des ressources pour l’Amérique latine et la Caraïbe à la Banque allemande de développement (KfW), a ajouté :
« La monnaie la plus précieuse que nous ayons, ce ne sont pas les dollars ou les euros, c’est l’impact. Cet impact est ce qui fait réellement la différence pour les moyens de subsistance locaux. C’est cette monnaie que nous devons utiliser pour concevoir des instruments de financement efficaces. Nous constatons aussi que les besoins des PEID caribéens évoluent, et les outils financiers proposés doivent suivre cette évolution. Je me réjouis de voir que l’UNOC3 accueille de nombreuses discussions sur les formes de financement les mieux adaptées à la région. »
L’événement a rassemblé les points de vue des gouvernements, institutions donatrices, banques de développement et agences onusiennes. Les intervenants ont exploré des mécanismes tels que le financement mixte, les investissements liés au climat et les feuilles de route régionales. Ils ont également abordé l’alignement des politiques, la coordination des donateurs et les moyens d’améliorer l’équité et l’accès aux ressources financières.
Dr Kina Murphy, responsable du programme SIDS et Afrique à Campaign for Nature, a souligné l’urgence de la situation :
« À Montréal, les dirigeants mondiaux ont convenu que l’objectif 30x30 ne pourrait être atteint que si des ressources financières accrues étaient allouées au Sud global, aux PEID et aux pays en développement sans littoral. Le Nord global s’est engagé à verser 20 milliards de dollars supplémentaires d’ici 2025 et 30 milliards d’ici 2030. À quelques mois de l’échéance 2025, le rapport de l’OCDE (2022) montre que les financements n’ont atteint que 15,8 milliards de dollars. Le Nord doit honorer ses engagements de toute urgence. »
Cet événement s’inscrit dans la continuité du lancement de la déclaration politique « Actionner le Bleu : Vision Caraïbe 30x30 pour l’Océan » le 9 juin, et clôt une semaine de forte mobilisation régionale à l’UNOC3.
Le message de la Caraïbe est clair : les solutions existent, le leadership est mobilisé, et la voie à suivre nécessite que le monde tienne ses engagements financiers et que les mécanismes de soutien soient conçus avec et pour les voix régionales.
Danny Moonie
Renée Smith
OECO Unité de communication