Skip to Content
Eruption volcanique à Saint-Vincent et les Grenadines : conclusions de la réunion d'urgence de l'Autorité de l'OECO

Eruption volcanique à Saint-Vincent et les Grenadines : conclusions de la réunion d'urgence de l'Autorité de l'OECO

Communiqué de presse de l'Organisation des États de la Caraïbe Orientale (O.E.C.O)

Trois mois après la première réunion d'urgence sur la situation du volcan La Soufrière à Saint-Vincent et les Grenadines, l'Autorité de l'Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO), présidée par le Premier ministre de la Dominique Roosevelt Skerrit s'est réunie virtuellement le 12 avril 2021 afin d'échanger sur l'éruption en cours et la réponse régionale à cette catastrophe.

Le Président de l'Autorité de l'OECO et Premier Ministre de la Dominique Roosevelt Skerrit a débuté la réunion en confirmant la solidarité des états membres de l'OECO envers Saint-Vincent et les Grenadines. Il a également souligné l'analyse des besoins critiques ainsi que la capacité des États membres de l'OECO à venir en aide à l'île voisine. 

Roosevelt Skerrit a aussi confirmé le soutien du Gouvernement et du peuple de la Dominique en s'engageant à accueillir dans un premier temps environ 300 personnes, et à prendre en charge leur hébergement et les dépenses associées y compris les préparatifs pour l'accueil des étudiants devant être rescolarisés. 

Le Dr Ralph Gonsalves, Premier Ministre de Saint-Vincent et les Grenadines, a présenté un rapport synthétique sur la situation et a exprimé sa profonde gratitude aux Chefs de gouvernement des états membres de l'OECO, aux partenaires de développement et aux agences régionales quant à leur solidarité :

"Il y a eu une effusion de bons samaritains. Les gens ont travaillé ensemble dans l'unité, et bien sûr, la famille caribéenne a répondu d'une façon incroyable.
J'en ai les larmes aux yeux quand j'en parle."

 

Rapport sur la situation à Saint-Vincent et les Grenadines

Fin 2020, des éruptions effusives ont débuté au volcan La Soufrière provoquant des gazs, de la vapeur et du magma qui ont formé un dôme dans le cratère. Le jeudi 8 avril 2021, un ordre d'évacuation a été émis à l'encontre les habitants de la zone rouge située au plus près de La Soufrière au nord de Saint-Vincent et les Grenadines. Un grand nombre d'évacués ont été hébergés par leur famille ou leurs amis dans d'autres parties de l’île. Plusieurs éruptions explosives se sont produites dès le vendredi 9 avril 2021, faisant éclater le dôme, rejettant des débris en vrac dans la mer et l'atmosphère et produisant plusieurs kilomètres de colonnes de cendres au dessus de l'île. Un premier flux pyroclastique s'est produit le vendredi 9 avril. Le lundi 12 avril vers 4h15, une éruption explosive a éjecté des roches chaudes qui ont dévalé les flancs du volcan se dirigeant vers les villages et les vallées. Heureusement, aucun mort et aucun blessé n'ont été signalé suite à ces éruptions.

Le Premier ministre de Saint-Vincent et les Grenadines a indiqué que l'île faisait face à une baisse des ressources en eau qui n'étaient qu'à 20% de leur capacité totale, ainsi qu' à une diminution des ressources alimentaires, à une interruption du courant électrique et aux difficultés de l'Organisation nationale de Gestion des Urgences (National Emergency Management Organisation - NEMO) à gérer la distribution des fournitures à destination des évacués non recensés.      

Le Premier ministre de Saint-Vincent et les Grenadines a signalé l'hésitation de certains habitants à être évacués vers d'autres îles malgré ces conditions pénibles. Ceux-ci ne voulaient pas abandonner leur maison et leurs biens. Il a également souligné l'hésitation des évacués quant aux exigences de vaccination. La crainte était que la situation soit aggravée par la pandémie de COVID-19 que le pays s'efforçait de gérer. Tout cela a obligé les gardes-côtes à mener des opérations de sauvetage pour récupérer ceux qui hésitaient à quitter leur maison. Le Premier ministre de Saint-Vincent a déploré la mise en danger de la vie des gardes-côtes, ceux-ci opérant le long de la côte atlantique de l'île où l'océan était agité, sans compter une potentielle panne des moteurs causée par les cendres du volcan La Soufrière.

Le Premier ministre de Saint-Vincent a indiqué que dans le nord, l'île avait perdu 40% de ses ressources agricoles, et qu'un soutien financier et matériel immédiat pour reconstruire les infrastructures était nécessaire. Il a affirmé que le redressement du secteur agricole exigerait un certain temps :

"C'est la désolation ici". 

 

Plan de secours mis en oeuvre

Durant la réunion, plusieurs mises à jour ont été partagées au sujet du soutien des états membres de l'OECO. 

Le Premier Ministre de Saint-Vincent et les Grenadines a confirmé que l’Agence caribéenne pour la Gestion des Urgences en cas de Catastrophes (The Caribbean Disaster Emergency Management Agency - CDEMA) en collaboration avec les partenaires de développement et l'Organisation des Nations Unies (ONU) se chargeraient de l'évaluation des besoins. Il a aussi indiqué que le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres l'avait contacté, s'engageant à soutenir le pays par le biais du Commandement sud de l'ONU (UN Southern Command). António Guterres a rappelé qu'il était nécessaire que toutes les organisations prêtes à aider Saint-Vincent et les Grenadines travaillent avec les procédures déjà en place sur l'île. 

Le Gouvernement du Venezuela a fait don d'un navire collectant des fournitures de secours et autres ressources tout au long de l'archipel de la Caraïbe orientale. Celui-ci est déjà en route.

Le Premier ministre de la Grenade Dr Keith Mitchell a confirmé que son gouvernement avait déjà expédié une quantité d'eau importante par camion-citerne le dimanche 11 avril 2021.

Le Premier Ministre de Sainte-Lucie Allen Chastanet a indiqué que les ressources en eau et les denrées non-perissables collectées étaient en attente d'expédition vers Saint-Vincent et les Grenadines. Le gouvernement de Sainte-Lucie a activé ses missions à l’étranger pour aider à coordonner les dons. La collecte sera coordonnée et le gouvernement de Sainte-Lucie s'engage à conserver et gérer un inventaire de ressources dédiées à la population de Saint-Vincent et les Grenadines.

Montserrat a réaffirmé son soutien et l'importance de bien gérer la situation compte tenu de leur propre expérience datant de moins de deux décennies.

Le Premier Ministre d'Antigua et Barbuda Gaston Browne a réaffirmé le soutien de son gouvernement et a confirmé que le Jolly Beach Hotel accueillerait les évacués; deux conteneurs de fournitures ont été envoyés par Antigua et Barbuda en direction de Saint-Vincent et les Grenadines dans la soirée du 12 avril 2021. Il a aussi confirmé qu'une contribution financière sera faîte et que son pays serait toujours solidaire avec Saint-Vincent et les Grenadines.

Le gouvernement des îles Vierges brittaniques, la Collectivité territoriale de Martinique et la Région Guadeloupe ont exprimé leur profonde solidarité avec le gouvernement et le peuple de Saint-Vincent-et-les Grenadines. 

Le Gouvernement de Saint-Vincent et les Grenadines a indiqué les trois méthodes officielles et sûres concernant la collecte de dons : 

  1. la création d'un compte bancaire par l’Agence caribéenne pour la Gestion des Urgences en cas de Catastrophes (The Caribbean Disaster Emergency Management Agency - CDEMA) afin de soutenir la relance économique,
  2. le compte dédié du Fonds consolidé du Gouvernement de Saint-Vincent et les Grenadines, géré par le comptable général de l'île,
  3. le compte du Gouvernement de Saint-Vincent et les Grenadines à la Banque centrale de la Caraïbe orientale sur lequel seuls les gouvernements de l’Union monétaire de l' OECO et les organisations régionales peuvent verser des fonds. 

Il a été souligné qu'aucun compte officiel GoFundMe n'a été autorisé par le Gouvernement de Saint-Vincent-et les Grenadines. L'Autorité de l'OECO exhorte les personnes souhaitant contribuer à la reconstruction suite à la castrophe à rester vigilantes face à ce type de comptes créés de façon arbitraire affirmant participer à la mobilisation solidaire et à contrôler minutieusement l'entité destinataire de leur don. 

L'Autorité de l'OECO a convenu que le Gouvernement de Saint-Vincent et les Grenadines mettrait en place une plateforme virtuelle officielle dédiée au suivi des opérations de secours avec des informations en temps réel sur les nouveaux besoins. Les personnes souhaitant contribuer à la mobilisation solidaire, en particulier les organisations de la diaspora caribéenne sont fortement encouragées à faire des dons financiers ou à regrouper tout matériel envoyé pour éviter une congestion. L'Autorité de l'OECO a noté qu'il s'agissait là d'une leçon majeure tirée de l'expérience du passage de l'ouragan Maria à la Dominique. Il est essentiel de diminuer la congestion créée par les multiples petits colis pour assurer la fluidité de la logistique et la relance économique du pays après la catastrophe.  

Le gouverneur de la Banque centrale de la Caraïbe orientale (Eastern Caribbean Central Bank - ECCB) Timothy Antoine a confirmé que le Conseil monétaire envisageait une subvention pour Saint-Vincent et les Grenadines. Le personnel de la Banque centrale de la Caraïbe orientale a également lancé une collecte d'eau par l'intermédiaire de l'Agence nationale en charge des Catastrophes de Saint-Kitts et Nevis (National Disaster Agency of St. Kitts and Nevis) ainsi que des dons financiers du personnel complétés par la direction.

En outre, le Directeur général de l'OECO Dr Didacus Jules a rendu compte de la mobilisation de la Commission de l'OECO pour consolider le soutien à Saint-Vincent et les Grenadines par la formation d'une coalition mondiale d'agences composée de fondations internationales, d'organisations civiques et de donateurs. Cette coalition travaillera en collaboration pour répondre aux besoins évolutifs de la situation. Plus de 150 organisations ont d'ores et déjà manifesté leur intérêt en ce sens. Cette coalition jouera également un rôle clé dans la mise en œuvre d'une campagne internationale incluant la presse papier, les réseaux sociaux et les experts majeurs des médias et de la communication du monde entier. 
 

A propos de l’Organisation des États de la Caraïbe Orientale (OECO)

L' Organisation des États de la Caraïbe Orientale (O.E.C.O en français) ou "Organisation of Eastern Caribbean States" (OECS en anglais), est une organisation intergouvernementale créée par la signature du Traité de Basse-Terre à Saint-Kitts et Nevis le 18 juin 1981. L’Organisation est dédiée à l'harmonisation et l'intégration économique, et à la protection des droits de l’homme. Elle encourage la bonne gouvernance entre les pays indépendants et non indépendants de la Caraïbe orientale. Son siège est basé à Sainte-Lucie.

L’OECO compte :

  • 7 états membres de plein droit : Antigua & Barbuda, le Commonwealth de la Dominique, Grenade, Montserrat, Saint-Kitts & Nevis, Sainte-Lucie,  Saint-Vincent et les Grenadines,
  • 4 membres associés : les Îles Vierges britanniques, Anguilla, la Martinique et la Guadeloupe.
Éducation Relations internationales de l’OECO Biodiversité Statistiques
Contactez-nous
Doris NOL Responsable Marketing Digital / Contact pour la presse francophone, Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO)
Direction de la Communication Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO)
Doris NOL Responsable Marketing Digital / Contact pour la presse francophone, Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO)
Direction de la Communication Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO)
A propos de L'Organisation des États des Caraïbes orientales

Retour à www.oecs.int/fr

L'Organisation des États des Caraïbes orientales (OECO) est une organisation internationale dédiée à l'harmonisation et l'intégration économique, la protection des droits de l'homme et juridiques, et l'encouragement de la bonne gouvernance dans les pays indépendants et non indépendants dans les Caraïbes orientales. L'OECO est née le 18 Juin 1981, lorsque sept pays des Caraïbes orientales ont signé un traité acceptant de coopérer entre eux, tout en favorisant l'unité et la solidarité entre ses membres. Le traité est connu comme le Traité de Basseterre, ainsi nommé en l'honneur de la ville capitale de Saint-Kitts-et-Nevis où il a été signé. Aujourd'hui l’OECO, compte onze membres, répartis dans les Caraïbes orientales comprenant Antigua-et-Barbuda, la Dominique, Grenade, Montserrat, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines,Îles Vierges Britanniques, Anguilla, la Martinique et la Guadeloupe.

L'Organisation des États des Caraïbes orientales
Morne Fortune
Castries
Sainte-Lucie