Déclaration des États membres du Protocole de l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO)

Concernant les récentes activités militaires dans le sud de la Caraïbe

Les États membres du Protocole de l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO) expriment leur profonde préoccupation face aux récents rapports faisant état d’une intensification des opérations militaires menées par des puissances extérieures dans la mer des Caraïbes méridionale, notamment la destruction de navires présumés impliqués dans le trafic de stupéfiants, sans interception ni vérification préalable, en violation du droit international.

Nos gouvernements demeurent fermement engagés dans la coopération régionale et internationale pour lutter contre la criminalité transnationale, y compris le trafic de drogues. Cependant, nous restons tout aussi attachés à la préservation de la Caraïbe en tant que Zone de Paix, un principe solennellement affirmé par les Chefs de gouvernement de notre région et soutenu par l’Assemblée générale des Nations Unies.

Nous sommes donc préoccupés par le fait que l’intensification des activités militaires dans et autour de la Caraïbe du Sud risque d’accroître les tensions et les malentendus dans une région dont la stabilité et la sécurité sont essentielles au bien-être de nos peuples.
Des actions entreprises sans concertation ni communication suffisante avec les partenaires régionaux risquent de provoquer des incompréhensions et des tensions, et pourraient entraîner involontairement l’ensemble de la Caraïbe dans une confrontation plus large, sapant ainsi des décennies de diplomatie prudente et de coexistence pacifique.
Nous sommes profondément conscients des impacts indéniables que toute action militaire pourrait avoir sur nos sociétés et économies petites et vulnérables, compromettant les acquis durement obtenus au fil des décennies.

Les États membres du Protocole de l’OECO réaffirment que :

  • La paix et le dialogue doivent demeurer les fondements des relations régionales et hémisphériques.
  • Le respect de la souveraineté et la non-ingérence sont essentiels au maintien de la confiance et de la stabilité.
  • La sécurité collective et la coopération constituent les moyens les plus efficaces pour combattre le crime organisé et garantir la sécurité de notre espace maritime.

Nous exhortons donc tous les partenaires à engager un dialogue ouvert avec la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et l’OECO avant toute initiative susceptible de modifier l’équilibre sécuritaire régional.
La plus grande force de la Caraïbe a toujours résidé dans son unité, sa diplomatie et son engagement constant à résoudre les différends par des moyens pacifiques.


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L'Organisation des États de la Caraïbe Orientale (OECO) est une organisation internationale dédiée à l'harmonisation et l'intégration économique, la protection des droits de l'homme et juridiques, et l'encouragement de la bonne gouvernance dans les pays indépendants et non indépendants dans la Caraïbe orientale. L'OECO est née le 18 Juin 1981, lorsque sept pays de la Caraïbe orientale ont signé un traité acceptant de coopérer entre eux, tout en favorisant l'unité et la solidarité entre ses membres. Le traité est connu comme le Traité de Basseterre, ainsi nommé en l'honneur de la ville capitale de Saint-Kitts-et-Nevis où il a été signé. Aujourd'hui l’OECO, compte douze membres, répartis dans la Caraïbe orientale comprenant Antigua-et-Barbuda, la Dominique, Grenade, Montserrat, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, les Îles Vierges Britanniques, Anguilla, la Martinique, la Guadeloupe et Saint-Martin.

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