Conseil des ministres de l’Agriculture de l’OECO : des décisions clés pour renforcer l’agriculture et la sécurité alimentaire de la région

Communiqué de presse de l’OECO

9 mai 2025 – L’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO) a franchi une nouvelle étape vers un avenir agricole durable pour ses États membres. Les ministres de l’Agriculture et les équipes techniques de l’OECO se sont réunis le 2 mai 2025 à l’hôtel Myah’s à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, à l’occasion d’une réunion spéciale présidée par l’honorable Lennox Andrews de la Grenade. Les échanges ont porté sur le renforcement de la production agricole régionale et de la sécurité alimentaire, dans un contexte marqué par les défis du changement climatique et des politiques commerciales et économiques externes. 

Dr Didacus Jules, Directeur général de la Commission de l’OECO
Dr Didacus Jules, Directeur général de la Commission de l’OECO

Le Directeur général de la Commission de l’OECO, Dr Didacus Jules, a souligné dans sa présentation que les pays de l’OECO importent actuellement jusqu’à 90 % de leur alimentation, une dépendance fortement influencée par le secteur du tourisme. Il a insisté sur l’importance de passer d’une logique de sécurité alimentaire à une véritable souveraineté alimentaire, afin de réduire la vulnérabilité face aux perturbations commerciales. Il a notamment cité la guerre entre la Russie et l'Ukraine, la pandémie de COVID-19 et la montée du nationalisme commercial mondial comme facteurs aggravant les fragilités des systèmes alimentaires régionaux.

Les ministres ont convenu que le développement agricole devait dépasser la simple augmentation de la production, et qu’il nécessitait une approche systémique intégrant les aspects liés au transport, à l’emballage, aux normes de qualité et au soutien aux agriculteurs. Parmi les principales décisions prises lors de la réunion figurent :

  • Trois nouveaux piliers pour la résilience et l’autonomie : un cadre reposant sur la production locale, le commerce régional et l’autosuffisance stratégique, avec une mise en œuvre prévue de 2025 à 2035.
  • Un système d’assurance pour l’agriculture et la pêche : destiné à protéger les agriculteurs contre les catastrophes naturelles et les chocs climatiques.
  • Un plan d’expansion pour la production de patate douce et de pomme de terre : des programmes de formation seront déployés dans les États membres pour améliorer la disponibilité alimentaire locale.
  • Des partenariats stratégiques avec l’Afrique : pour stimuler la production et le commerce de certaines denrées ciblées.
  • Des interventions agricoles phares (2025–2027) : notamment un stock alimentaire régional de sécurité, un tableau de bord numérique sur la souveraineté alimentaire, un financement des PME agroalimentaires via des obligations de la diaspora, et des centres de stockage frigorifique et d’irrigation alimentés à l’énergie solaire.
  • Des cadres de gouvernance et de suivi : création du Conseil de la souveraineté alimentaire et de la résilience de l’OECO pour superviser la mise en œuvre des actions et coordonner les réponses face aux crises alimentaires.

 

Les ministres ont également abordé l’impact potentiel des nouvelles politiques économiques et commerciales internationales sur le secteur agricole de la région, notamment en matière d’exportation, de prix alimentaires et de chaînes d’approvisionnement. Dans ce contexte, ils ont souligné la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie FAST (Food and Agriculture Systems Transformation / Transformation des Systèmes Alimentaires et Agricoles, en francais) afin de renforcer la sécurité et la souveraineté alimentaires de l’OECO.

Ils se sont engagés à accélérer l’action, mobiliser les financements et initier un plan de transition de 12 mois visant à aligner les stratégies agricoles nationales sur la stratégie FAST. En obtenant un appui législatif pour la souveraineté alimentaire, les États membres de l’OECO entendent réduire leur dépendance aux importations, améliorer la nutrition et positionner l’agriculture régionale comme un moteur essentiel de croissance et de développement économique.


Marvin St. Louis

Spécialiste de la communication, Organisation des États de la Caraïbe orientale

OECO Unité de communication

Organisation des États de la Caraïbe Orientale

 

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L'Organisation des États de la Caraïbe Orientale (OECO) est une organisation internationale dédiée à l'harmonisation et l'intégration économique, la protection des droits de l'homme et juridiques, et l'encouragement de la bonne gouvernance dans les pays indépendants et non indépendants dans la Caraïbe orientale. L'OECO est née le 18 Juin 1981, lorsque sept pays de la Caraïbe orientale ont signé un traité acceptant de coopérer entre eux, tout en favorisant l'unité et la solidarité entre ses membres. Le traité est connu comme le Traité de Basseterre, ainsi nommé en l'honneur de la ville capitale de Saint-Kitts-et-Nevis où il a été signé. Aujourd'hui l’OECO, compte douze membres, répartis dans la Caraïbe orientale comprenant Antigua-et-Barbuda, la Dominique, Grenade, Montserrat, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, les Îles Vierges Britanniques, Anguilla, la Martinique, la Guadeloupe et Saint-Martin.

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