Clôture réussie des projets ReMLit et Recycle OECS

Communiqué de presse de l’OECO

Du 26 au 28 mars 2025, la Commission de l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO), en partenariat avec l’Union européenne (UE) dans le cadre de l’Initiative Zéro Déchet de l’UE, l’Agence française de développement (AFD) et le Gouvernement de la Norvège, a organisé à la Grenade des réunions de clôture pour marquer officiellement la fin de deux projets environnementaux majeurs : ReMLit (Renforcer la résilience dans la Caraïbe orientale par la réduction des déchets marins) et Recycle OECS.

L’événement a rassemblé des représentants des pays bénéficiaires de l’OECO — Antigua-et-Barbuda, le Commonwealth de la Dominique, la Grenade, Montserrat, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les-Grenadines — ainsi que des partenaires clés : l’UE, l’AFD, le Gouvernement de Norvège, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et la Commission de l’OECO. Les sessions, en présentiel et virtuelles, ont permis de revenir sur les résultats des projets, les enseignements tirés et les recommandations pour assurer la durabilité des initiatives de gestion des déchets dans la région.

Luca Trinchieri, chef d’équipe du Green Deal à la Délégation de l’Union européenne auprès de la Barbade, des Caraïbes orientales, de l’OECO et du CARICOM/CARIFORUM, a salué l’impact étendu des projets :

« Lorsque le programme a été conçu, il s'agissait de la première initiative majeure de l'Union européenne dans la région en matière de déchets, et c'est également la raison pour laquelle il a été intégré dans un programme régional plus large avec l’appui du PNUE et la collaboration avec l’Amérique latine via les efforts de la GIZ et le travail en République dominicaine, créant ainsi un lien avec l’Amérique centrale. »

M. Trinchieri a insisté sur l'importance de la collaboration entre les secteurs public et privé dans le domaine de la gestion des déchets :

« Dans un secteur comme celui de la gestion des déchets, il est essentiel d’impliquer le secteur privé. Nous saluons le développement du modèle OECO, qui offre un cadre d’action pour guider les efforts futurs dans le secteur des déchets d'une manière nuancée dans la région, en posant les bases du passage d’un modèle linéaire à un modèle d'économie circulaire. »

Quentin Delpech, chef de projet à l’Agence Francaise de Developpement (AFD), a souligné l’importance de ces initiatives pour relever les défis environnementaux dans la région :

« Le projet Recycle OECS n’est pas simplement une initiative, mais une stratégie collective face aux enjeux environnementaux majeurs que connaît la région. L’objectif est de transformer la menace des plastiques en opportunité, en développant un modèle innovant de gestion des déchets, favorisant une économie circulaire et la protection de notre patrimoine maritime. »

Susanne Gjønnes, conseillère à l’ambassade de Norvège à La Havane, a exprimé l’engagement de la Norvège en faveur de la résilience environnementale dans la Caraïbe orientale. :

« Depuis 2019, la Norvège collabore avec l'OECO pour renforcer les efforts de lutte contre les déchets marins et la gestion des eaux usées. L'objectif de cette coopération est clair, assurer un avenir durable à la fois pour les pays de l'OECO et pour les océans. Je voudrais commencer par souligner l'importance fondamentale de l'océan pour chacun d'entre nous. En vivant ici, dans la Caraïbe, nous avons le privilège de découvrir les océans de multiples façons, mais s'ils nous apportent d'innombrables bienfaits, ils nous posent aussi des défis urgents. Le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution plastique ne sont que quelques-unes des menaces qui pèsent sur la santé des océans et sur la nôtre. »

Chamberlain Emmanuel, chef de la division Développement et de l'Environnement Durable de l’OECO, a mis en avant l’importance stratégique que jouent ces projets dans la protection de l'environnement marin, tout en faisant progresser l'économie bleue et verte.

« Les défis interconnectés de la pollution terrestre et marine, en particulier par les plastiques, menacent à la fois les ressources terrestres et les écosystèmes océaniques, soulignant la nécessité d'adopter une approche plus holistique et durable du développement économique par le biais de principes économiques verts et bleus. Conformément à cette approche interconnectée, la Commission et les États membres bénéficiaires ont été en mesure de conceptualiser, de concevoir et d'exploiter deux initiatives de projet distinctes en vue d'un objectif stratégique et d'un programme intégré. Il s'agit là d'un excellent exemple de mise en commun de ressources limitées entre les projets et les sources en vue d'une capacité unifiée au sein de la Commission et d'une mise en œuvre synergique dans et par nos États membres. »

Peron Johnson, secrétaire permanent du ministère de la Résilience climatique, de l’Environnement et de l’Énergie renouvelable de la Grenade, a souligné l'impact du projet dans la région :

« Le modèle OECO repose sur cinq piliers fondamentaux de durabilité financière et de gouvernance solide. À la Dominique et à la Grenade, nous avons vu les effets positifs du tri, de la collecte et du recyclage structurés, qui non seulement réduisent la pollution mais favorisent aussi les changements de comportement et à l'amélioration des politiques pour un développement durable à long terme. »

Les réunions de clôture ont coïncidé avec deux événements environnementaux d'importance mondiale :

  • 1. Journée mondiale du recyclage - 18 mars : Mise en évidence de l'importance du recyclage dans la préservation des ressources naturelles.
  • 2. Journée internationale du zéro déchet - 30 mars : sensibilisation à la consommation durable et à la gestion des déchets. Ces mouvements mondiaux s'alignent parfaitement sur la mission de ReMLit et de Recycle OECS, qui consiste à encourager l'action régionale pour réduire la pollution plastique, améliorer la gestion des déchets et protéger les écosystèmes marins.

Des représentants des pays participants ont présenté les succès des projets ReMLit et Recycle OECS dans la lutte contre les déchets marins et la pollution plastique, ainsi que les défis et les leçons tirées de l'expérience, ce qui a permis de lancer des discussions animées sur la voie à suivre pour que l'impact se poursuive.

Le 26 mars, les parties prenantes ont effectué une visite de terrain à l’unité de recyclage de Queen’s Park et à la décharge de Perseverance à la Grenade — sites phares du projet Recycle OECS, dont le point culminant a été l’ouverture du premier centre de recyclage de l’île, une étape cruciale dans le cadre du pilier technique du modèle Recycle OECS.

Enfin, une opération de nettoyage de plage à Green Bridge a marqué la dernière journée, affirmant l’engagement concret de l’OECO en faveur de la conservation marine.


À propos des projets :

 

  • ReMLit : (Renforcer la résilience dans la Caraïbe orientale grâce à la réduction des déchets marins) est une initiative d’un montant de 27 millions de couronnes norvégiennes (environ 3 millions USD), mise en œuvre dans le cadre du Programme de gouvernance océanique et de la pêche de l’OECO, avec un financement du gouvernement de la Norvège. Lancé en 2019, ce projet vise à lutter contre la pollution marine croissante dans la région de l’OECO, en réponse aux menaces que représentent les déchets plastiques pour la biodiversité marine, les économies côtières et la santé humaine. ReMLit s’est concentré sur le renforcement des politiques, la sensibilisation du public et la réduction des déchets afin de développer des cadres de gestion plus efficaces.
  • Recycle OECS : a pour objectif de réduire la pollution plastique dans la région de l’OECO à travers un système intégré de tri, de collecte et de recyclage des déchets plastiques. Ce projet ne se limite pas au recyclage : il comprend aussi des recherches et la conception d’un modèle durable de gestion des déchets, avec des projets pilotes à la Dominique et à la Grenade. Recycle OECO vise à sensibiliser les parties prenantes aux risques environnementaux et sanitaires liés à la pollution, tout en s’inscrivant dans l’initiative Zéro Déchet de l’Union européenne. Ce projet de deux ans est mis en œuvre par la Commission de l’OECO, avec le soutien de l’Union européenne et en partenariat avec l’Agence française de développement (AFD).

    L’une des grandes avancées du projet est la mise en service du tout premier centre de recyclage de la Grenade, grâce à l’implication de l’Autorité de gestion des déchets solides de la Grenade (GSWMA), qui a mobilisé les collecteurs existants pour faciliter l’acheminement des déchets. Recycle OECO propose ainsi un cadre de référence pour la mise en œuvre de stratégies d’économie circulaire dans la région

Perspectives d’avenir

Avec l’achèvement des projets ReMLit et Recycle OECO, la Commission de l’OECO demeure pleinement engagée dans la promotion de pratiques durables de gestion des déchets, le développement de l’économie bleue et le renforcement de la coopération régionale pour réduire la pollution marine.

Les réussites et les leçons tirées de ces initiatives continueront d’éclairer les futures actions pour la résilience environnementale à travers l’espace OECO.

 

 

Opening Ceremony of the Closeout of ReMlit & Recycle OECS

Cérémonie d'ouverture de la clôture de ReMlit & Recycle OECS

 

Jacques Hinkson-Compton

Consultant en communication, Organisation des États de la Caraïbe orientale

OECS Communications Unit

Organisation of Eastern Caribbean States

 

 

 

 

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L'Organisation des États de la Caraïbe Orientale (OECO) est une organisation internationale dédiée à l'harmonisation et l'intégration économique, la protection des droits de l'homme et juridiques, et l'encouragement de la bonne gouvernance dans les pays indépendants et non indépendants dans la Caraïbe orientale. L'OECO est née le 18 Juin 1981, lorsque sept pays de la Caraïbe orientale ont signé un traité acceptant de coopérer entre eux, tout en favorisant l'unité et la solidarité entre ses membres. Le traité est connu comme le Traité de Basseterre, ainsi nommé en l'honneur de la ville capitale de Saint-Kitts-et-Nevis où il a été signé. Aujourd'hui l’OECO, compte douze membres, répartis dans la Caraïbe orientale comprenant Antigua-et-Barbuda, la Dominique, Grenade, Montserrat, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, les Îles Vierges Britanniques, Anguilla, la Martinique, la Guadeloupe et Saint-Martin.

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