La centrale géothermique en construction à Laudat, dans la vallée centrale de Roseau, à la Dominique, sera la deuxième de l'OECO. (Photo : Bureau du Premier ministre, Commonwealth de la Dominique)
La centrale géothermique en construction à Laudat, dans la vallée centrale de Roseau, à la Dominique, sera la deuxième de l'OECO. (Photo : Bureau du Premier ministre, Commonwealth de la Dominique)

Centrale géothermique de la Dominique : en bonne voie pour être opérationnelle à Noël

Communiqué de presse de l’OECO

10 mars - Les travaux progressent rapidement en Dominique sur la construction d’une centrale géothermique de 10 mégawatts, qui deviendra la deuxième de l’OECO et la première de la Communauté des Caraïbes (CARICOM). La mise en service est prévue pour le 25 décembre 2025, jour de Noël.

Le ministre des Affaires étrangères, du Commerce international et de l’Énergie, l’honorable Dr Vince Henderson, a fait le point sur l’état d’avancement du projet :

« Les travaux avancent à un bon rythme. Nous sommes réellement en train de construire notre centrale géothermique de 10 mégawatts. La majorité de l’équipement est déjà sur site, un navire a récemment accosté au port pour livrer du matériel. »

Située à Laudat, dans la vallée de Roseau, cette centrale exploitera le potentiel volcanique de la Dominique. Selon la Dominica Geothermal Development Company (DGDC), le partenariat public-privé à l'origine du projet énergétique, elle permettra de réduire considérablement la dépendance aux combustibles fossiles tout en fournissant une énergie propre et stable à environ 23 000 foyers dominicais.

Dr Henderson s’est dit confiant quant à l’achèvement du projet :

« Nous avançons très bien et je suis extrêmement satisfait et convaincu que nous respecterons le calendrier. »

Un projet phare dans la transition énergétique de l’OECO

La mise en service de Laudat marquera une étape clé de la Décennie d’action pour le développement durable de l’énergie dans l’OECO (2025-2035), lancée en février par la Déclaration de Basseterre lors du Conseil des ministres de l’Énergie à Saint-Kitts-et-Nevis. L’objectif est que 30 % de l’électricité de la région provienne de sources renouvelables d’ici 2035, plusieurs États membres visant une transition complète vers les énergies vertes.

La Dominique fait partie des cinq États membres impliqués dans le programme OECS GEOBUILD, qui vise à développer la géothermie dans la Caraïbe orientale. Avec le soutien de la Banque de développement des Caraïbes (CDB), l’OECO travaille également avec la Grenade, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les-Grenadines pour exploiter leur potentiel géothermique.

Des étapes majeures déjà franchies

Les travaux sur la centrale de Laudat ont atteint des étapes critiques, notamment l’installation des composants clés de l’infrastructure.

« Nous avons maintenant installé le système de refroidissement, une structure imposante de type radiateur avec des tours de refroidissement au sommet, » a expliqué Dr Henderson.
« La construction de la structure métallique a été achevée il y a quelques semaines et nous avons installé la pièce la plus lourde de la centrale. »

Une technologie avancée pour une énergie propre et stable

Le Chef de projet Amir Junger, de Ormat Technologies Inc., entreprise en charge de la construction et future exploitation de la centrale, a donné plus de détails sur l’état des travaux :

« Toute la structure est assemblée avec les refroidisseurs d’air. Nous installons les anneaux des ventilateurs, les moteurs et les pales du système de refroidissement. Par ailleurs, nous procédons au coulage des fondations. »

Les centrales géothermiques exploitent la chaleur des réservoirs souterrains en extrayant de la vapeur ou de l’eau chaude pour faire tourner des turbines et produire de l’électricité. Après utilisation, la vapeur est condensée et l’eau chaude refroidie est réinjectée sous terre afin de maintenir la pression du réservoir et d’assurer la durabilité de la ressource. Ce processus fournit une source d'énergie renouvelable et constante avec un faible impact sur l'environnement.

Malgré des conditions météorologiques humides ces derniers temps, le projet respecte son calendrier.

« Nous ne ralentissons pas, » a souligné Junger.
« L’objectif est de démarrer l’exploitation commerciale le 25 décembre 2025. Nous surveillons l’avancement chaque semaine et anticipons les prochaines étapes. »

Une infrastructure clé pour le réseau électrique dominiquais

Des efforts collaboratifs sont également en cours avec Dominica Electricity Services Limited (Domlec) pour assurer la bonne intégration de l’énergie produite. En parallèle, une entreprise indienne, Kalpataru Projects International Development Company, est en charge de la construction du réseau de transmission. Ce projet comprend 10 kilomètres de lignes électriques et des postes de transformation, reliant Laudat à Fond Cole, où l’énergie géothermique sera injectée dans le réseau national.

À noter que la centrale de Bouillante en Guadeloupe, en activité depuis 1983, fournit actuellement 15 MW d’électricité, avec un projet d’extension à 45 MW.

Un projet soutenu par des partenaires internationaux

La centrale de Laudat représente un investissement majeur dans l’avenir énergétique durable de la Dominique, avec le soutien de la Banque mondiale, la CDB et l’OECO, en partenariat avec divers acteurs régionaux et internationaux.

📺 Regardez la vidéo officielle sur l’avancement des travaux, réalisée par le Bureau du Premier ministre de la Dominique : https://bit.ly/dominicageothermal


À propos de OECS GEOBUILD :

Le programme OECS Geothermal Energy Capacity Building for Utilisation, Investment and Local Development (OECS GEOBUILD) est un programme de la Commission de l'Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO) visant à exploiter le potentiel de l'énergie géothermique dans cinq États membres de l'OECS : la Dominique, la Grenade, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie et Saint-Vincent-et-les-Grenadines. Le programme vise à apporter des avantages économiques et environnementaux au-delà de la production d'électricité, contribuant ainsi au développement durable de la région. Il est soutenu par la Banque de développement des Caraïbes, la Facilité d'investissement pour la Caraïbe de l'Union européenne et la Banque interaméricaine de développement.

 

CRÉDIT PHOTO : Bureau du Premier ministre, Dominique

 

Julius Gittens

Consultant en information et communication publique, Organisation des États de la Caraïbe orientale

OECO Unité de communication

Organisation des États de la Caraïbe Orientale

 

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L'Organisation des États de la Caraïbe Orientale (OECO) est une organisation internationale dédiée à l'harmonisation et l'intégration économique, la protection des droits de l'homme et juridiques, et l'encouragement de la bonne gouvernance dans les pays indépendants et non indépendants dans la Caraïbe orientale. L'OECO est née le 18 Juin 1981, lorsque sept pays de la Caraïbe orientale ont signé un traité acceptant de coopérer entre eux, tout en favorisant l'unité et la solidarité entre ses membres. Le traité est connu comme le Traité de Basseterre, ainsi nommé en l'honneur de la ville capitale de Saint-Kitts-et-Nevis où il a été signé. Aujourd'hui l’OECO, compte douze membres, répartis dans la Caraïbe orientale comprenant Antigua-et-Barbuda, la Dominique, Grenade, Montserrat, Saint-Kitts-et-Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, les Îles Vierges Britanniques, Anguilla, la Martinique, la Guadeloupe et Saint-Martin.

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